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Expositions
GALLERY
BIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHY
Dans les rues ou en atelier, le peintre et graffeur Dran mêle provocation et candeur. Cet artiste remarqué et soutenu par Banksy livre les clés de sa création singulière.
“Je n’ai jamais voulu provoquer pour provoquer, mais je veux parler de la société, avec mon petit regard”
Je vous présente, si vous le connaissez pas encore, le street artiste toulousain DRAN.
Actuellement exposé à Paris, au Palais de Tokyo, pour l'exposition "Inside", cet artiste investit le grand escalier reliant les deux niveaux du bâtiment.
Installé dans un espace non éclairé par la lumière naturelle, ce « parcours graphique », peint exclusivement en noir, est réalisé par une technique complexe appelée la purge.
C'est en effet en purgeant les bombes de peinture que DRAN arrive à obtenir ces traits fins. L'artiste retient le cap (embout) de la bombe en arrière, pour bloquer ou ralentir l'émission de la peinture par le tube, ce qui donne cette sensation de dessins fait au feutre abimé.
Sa technique donne à son œuvre une dimension acerbe, étrange, paradoxale, mêlant la candeur de l’enfance et la provocation …
On pourrait penser que les dessins sont fait de manière chaotique, les uns étant indépendants des autres, mais ce n'est pas le cas, DRAN nous amène à suivre un cheminement narratif.
Il quitte la rue pour peindre dans cet endroit caché, un peu abandonné du musée.
Il met en forme par le biais d'un humour noir, un livre d'or des œuvres qui ont bercé son enfance. Nourrie de souvenirs, d'observations et de ressentis, d'histoires et d'anecdotes, cette intervention constitue un portait spatial de l'artiste. Comme une partie de son journal intime, narré par le dessin.
Les héros de son enfance ornent l'escalier. On peut y croiser Pinocchio (son autoportrait ?) voulant se défaire de son statut de pantin manipulé par une main tatouée du mot: "love", ou bien encore le chat d'Alice au Pays de merveilles affirmant qu'il est bel et bien fou, Pierrot en train d'écrire un lettre d'amour au sommet d'un arbre qui nous surplombe.
Des phrases récurrentes du jeune graffeur qu'était DRAN apparaissent également dans la composition tel que "ne pas taguer" ou bien encore "danse before the police come" confirment aux visiteurs qu'il se trouvent face à aux pensées de l'artiste.
Les dessins de DRAN dans ce lieu mi-clos nous invite à nous imprégner de l'atmosphère candide du lieu.
Il nous ouvre les portes de la rétrospective de sa vie d'artiste de rue.
Enfant seul qui dessine sur les murs. L'adolescent un peu lunaire et solitaire s'adonnant au graffiti. Et l'adulte caricaturant, par ces créations, sa société.
”